Les 8 Ambassadeurs de la Santé Mentale engagés avec Unis-Cité Rhône et l’Institut Régional Jean Bergeret, avec le soutien de la Fondation NEHS, ont adapté leur mobilisation auprès des jeunes durant le confinement grâce à la mise en place d’un dispositif dédié.
Dans l’incapacité de rencontrer directement des jeunes, les volontaires ont investi le terrain privilégié de la jeunesse – les réseaux sociaux – afin de rester à leur apporter une des conseils et l’appui de professionnels. Sur la plateforme Discord, des ateliers animés ont permis de mettre en lien des jeunes avec des psychologues (des téléconsultations individuelles gratuites avec inscription anonyme). Le partage d’autres ressources pertinentes pour la santé mentale des jeunes s’est opéré sur Instagram grâce au compte animé par les volontaires @confinetoicestsympa.

Maïssa, membre de l’équipe des Ambassadeurs Santé Mentale, témoigne de son engagement :
Pourquoi as-tu souhaité t’engager sur l’enjeu de la santé mentale ?
J’ai souhaité m’engager sur cet enjeu car je venais de terminer ma licence de psychologie et j’ai trouvé que c’était le bon moment de faire un service civique dans le domaine dans lequel j’aimerais exercer dans l’avenir. Le projet Ambassadeurs santé mentale m’a tout de suite semblé très intéressant et novateur car peu de personnes parlent de ce sujet, assez tabou surtout pour les jeunes. J’avais envie de participer au développement de ce projet et au fait d’en parler autour de moi. C’est une grande fierté d’en avoir fait partie.
Pourrais-tu décrire une action qui a marqué ta mission ?
Plusieurs actions ont marqué ma mission ; pour commencer, les différentes formations que nous avons eu la chance de recevoir, notamment celle des premiers secours en santé mentale qui nous a donné des outils pour pouvoir faire face à des crises psychiques et surtout d’en apprendre beaucoup plus sur les différentes maladies mentales. Nous avons eu la chance d’intervenir dans des lieux variés tels que des centres sociaux, des lycées ou encore des CHRS (Centre d’hébergement et de réinsertion sociale) mais aussi en interne sur d’autres volontaires Unis-Cité. Cela nous a donc permis de faire face à différents publics avec des réactions très variées. J’ai également eu l’opportunité de participer à une émission radio – sur Radio Canut – pour présenter notre mission.
Depuis cette interview, Maïssa a également porté un message simple et fort lors du Psychodon : « On a tous une santé mentale et il faut en prendre soin ».
Quels enseignements conserves-tu de ton engagement avec Unis-Cité et l’Institut régional Jean Bergeret ?
J’ai énormément appris grâce à ce service civique. Cela m’a confortée dans ma voie professionnelle et j’ai encore plus réalisé que la santé mentale est un sujet très important. J’ai pu me sentir utile, être au service des autres et cela m’a donné envie de poursuivre mon engagement à travers des missions de bénévolat après mon service civique. Cet engagement m’a aussi permis de connaitre d’autres personnes, totalement différentes de moi, notamment les membres de mon équipe. Ce sont des personnes que je n’aurais jamais eu la chance de rencontrer en dehors d’Unis-Cité.
Quels espoirs portes-tu pour l’enjeu de la santé mentale des jeunes ?
J’ai l’espoir dans un premier temps que ce projet perdure sur plusieurs années, qu’il puisse évoluer et s’étendre dans d’autres départements. J’ai l’espoir que les jeunes puissent parler de leur santé mentale aussi simplement qu’ils parlent de leur santé physique, qu’ils puissent prendre conscience que nous avons tous une santé mentale, qu’il faut en prendre soin et qu’il ne faut pas hésiter à en parler autour de soi, qu’ils sachent qu’il y a des psychologues accessibles gratuitement et sans rendez-vous. J’ai l’espoir que la santé mentale puisse ne plus être un sujet tabou, qu’elle puisse être déstigmatisée, que la parole soit libérée.
En résumé, prenez soin de vous, sans tabou !
