Les héros des euros ou, plus modestement, les volontaires engagés sur la mission « Parlons Cash » font leur entrée en bourse pour cette nouvelle rentrée. 18 volontaires sont mobilisés dans la région (6 dans le Rhône, 4 dans l’Ain, 4 en Haute-Savoie & 4 en Savoie, et 4 également en Saône-et-Loire, chez nos voisins de Bourgogne Franche Comté), soutenus par le Crédit Agricole Centre Est et la Fondation Solidarités by Crédit Agricole Centre Est, le Crédit Agricole des Savoie et appuyés par la Fondation nationale Crédit Agricole Solidarité et Développement.
Pour que l’argent ne soit pas un tabou et afin d’aider les jeunes, ainsi que les populations les plus fragiles, à joindre les deux bouts, « Parlons Cash » permet d’échanger sans barrières sur les difficultés financières et de limiter les risques de surendettement.
Déployée depuis 2017 dans plusieurs régions (les Hauts de France, en Centre Val de Loire, dans le Grand Est et en Nouvelle-Aquitaine), cette mission permet à Unis-Cité Auvergne Rhône-Alpes de jouer carte sur table et de charger les cartables des jeunes de bonnes pratiques.
Le but de cette mission est d’interroger les représentations des jeunes face à l’argent et la consommation. En retour, il s’agit de leur fournir les clés pour une entrée responsable dans l’autonomie financière.
Auprès des lycéens, résidents de Foyers jeunes travailleurs, dans les Missions locales, les Centres sociaux ou les Maisons de quartiers… les volontaires rencontrent leurs pairs pour les outiller sur différentes thématiques : distinction entre envie et besoin, choix d’un forfait téléphonique, les marques et la publicité, déchiffrer le vocabulaire bancaire, réaliser son budget du mois…
Accompagnés par les Points Passerelle du Crédit Agricole – des permanences tenues par des bénévoles (administrateurs ou anciens collaborateurs) ou salariés pour accompagner des bénéficiaires face à une situation financière précaire – les volontaires créent des outils et co-animent des ateliers. Jeu de plateau « Budgetissimo« , quizz interactifs, tuto vidéos animés avec talent par des volontaires (une série à découvrir sur la chaine Youtube du Crédit Agricole Charente Périgord)…
Témoignage d’Aurélie Bellemin, Déléguée générale de la Fondation Solidarité by Crédit Agricole Centre-Est
- Comment « Parlons Cash » permet de faire concrètement rimer « budget » avec « solidarité » ?
La sensibilisation des jeunes, ou des publics fragiles, à la gestion budgétaire doit pouvoir permettre, en tout premier lieu, d’éviter de basculer dans des situations d’endettement, voire de surendettement. Il s’agit donc de prévention, presque tout autant que d’éducation. Apprendre à identifier et à gérer ses priorités est un réflexe qui sera utile aux bénéficiaires du programme tout au long de leur vie et pas uniquement pour leur budget, d’ailleurs !
Les collaborateurs et bénévoles des Points Passerelle du Crédit Agricole, qui accompagnent quotidiennement des familles ayant basculé dans la précarité en raison de leur endettement, savent combien cette éducation est primordiale. Pour eux, qui vont former les jeunes volontaires, la solidarité consiste tout autant à éviter que des situations difficiles n’apparaissent qu’à trouver des solutions pour les familles accompagnées. Pour le Crédit Agricole et sa fondation Solidarités, il s’agit de solidarité, bien sûr, mais aussi de responsabilité en contribuant prévenir la précarité et le surendettement.
Les jeunes volontaires, en menant les ateliers de sensibilisation auprès de leurs pairs ou auprès de personnes en situation de fragilité, vont très certainement apporter plus que de la formation et de l’information. Ils vont susciter les échanges, les questions. Leur statut de jeunes engagés dans le service civique leur ouvrira certainement la confiance de publics qui se sentiraient peut-être moins à l’aise face à d’autres interlocuteurs, plus institutionnels.
- D’après vous, que peut apporter l’expérience d’un Service Civique à Unis-Cité aux volontaires engagés ?
À l’écoute des témoignages de jeunes ayant réalisé un service civique, je comprends que c’est indéniablement une expérience qui a marqué leur vie de jeune adulte et qui les a façonnés. Ces jeunes, souvent à la recherche d’eux-mêmes, se sont découverts, ont appris à se connaître tout autant qu’ils ont appris à connaître les autres.
Ils ont pris conscience de leurs capacités, de leur utilité, ce qui est primordial pour avoir confiance en soi. Ils sont rentrés dans leur vie d’adulte par l’échange : Unis-Cité leur a offert cette opportunité, ils ont donné de leur temps pour les autres.
Je pense que découvrir à 18 ou 20 ans qu’on peut être utile, qu’on peut donner, partager, aider est une chance formidable !
- En quoi cette expérience peut-elle faire la différence lors d’une recherche de formation ou d’emploi ?
Au cours de leur service civique, les jeunes volontaires acquièrent des compétences humaines, « douces », les fameuses soft skills : empathie, altruisme, capacité d’écoute, travail en équipe, prise de parole au sein d’un groupe, affirmation de soi tout en respectant l’autre…
Si cette expression « soft skills », compétences douces, apparaît depuis quelques années dans tous les sujets liés à la formation ou au recrutement, c’est bien parce que, aux yeux des employeurs, les seules compétences techniques ne suffisent plus.
D’autres critères sont pris en compte ; le savoir-être compte autant que le savoir-faire désormais. Et c’est au bénéfice de l’employeur comme du collaborateur : ces compétences humaines sont le socle d’une bonne intégration dans une équipe, dans une entreprise. Elles sont d’ailleurs tout autant indispensables pour un bon manager ou un bon dirigeant d’entreprise !
Le service civique donne donc à ces jeunes volontaires, qu’ils soient de futurs candidats ou de futurs chefs d’entreprise, des qualités humaines qui sont autant d’atouts !